Cette première journée de Doctoriales organisée par Valérie Schafer (C²DH), Julie d’Andurain, Pierre Pascal et Anne-Catherine Schmidt-Trimborn (CRULH) souhaite permettre à quelques doctorants et doctorantes des deux universités (Université du Luxembourg, Université de Lorraine) de se rencontrer et d’échanger autour de leurs usages et méthodes numériques en histoire.
Mardi, 10 juin 2025
10:00 - 16:30
Presbytère (Maison Schuman), 21, Place Sainte Cunegonde, L-1367 Luxembourg
Places limitées. Pour participer, veuillez vous inscrire auprès de valerie.schafer@uni.lu.
Programme
10:00 |
Accueil |
10:15 |
Tour de table |
10:45 |
Traitement de données longitudinales de carrières sur PostgreSQL : une conciliation entre sciences sociales quantitatives et humanités numériques, Sam Couqueberg (doctorant sous la direction de Julie d’Andurain, CRULH) Les outils numériques utilisés par les historiens reflètent souvent une tension entre deux approches : d’une part, les sciences sociales quantitatives, privilégiant Excel – VBA associé à R pour leurs possibilités de traitements statistiques ; d’autre part, les humanités numériques, qui exploitent les systèmes de gestion de bases de données (SGBD) pour organiser de vastes corpus comme une boîte à fiches numérique souvent peu opérables avec des outils statistiques. Ces deux approches peuvent toutefois se compléter efficacement. À partir de l’exemple de notre thèse, portant sur les carrières polytechniciennes (1794-1960), cette communication propose de démontrer la puissance du SGBD PostgreSQL pour l’historien par rapport à Access et FileMaker, notamment quant à l’interopérabilité avec d’autres logiciels et la capacité à traiter des données chronologiques ou géographiques. |
11:30 |
De la transcription manuelle à la mise en données automatisée. L’utilisation de Transkribus pour une histoire urbaine des pratiques administratives (fin XIXe-XXe siècles), Alex Relicovschi (doctorant sous la direction de Machteld Venken, C²DH) Développé en 2014, Transkribus est l’un des outils de reconnaissance optique de caractères (OCR) assisté par l’IA les plus utilisés dans la recherche historique. Conçu pour faciliter la transcription et l’analyse de documents historiques, son utilisation peut être vue comme une étape clé dans le processus de modélisation de données issues des sources, en établissant un lien direct entre l’archive matérielle et sa mise en données. Son apport pour l’étude des pratiques administratives urbaines, aux XIXe et XXe siècles, est particulièrement pertinent, à une époque où se généralise la mise en fiche des individus par les États. |
12:15 |
Déjeuner |
13:30 |
Keynote – L’IA comme pratique numérique (discrète) en histoire contemporaine, Frédéric Clavert (C²DH) Cette intervention, en s’appuyant sur des cas pratiques, tentera de montrer que les usages historiens de dispositifs fondés sur des principes d’intelligence artificielle (IA) sont courants et appelés à se développer. Ils s’intègrent plus ou moins dans ce qu’avec Caroline Muller nous avons appelé des pratiques numériques discrètes. Nous essaierons d’en analyser les conséquences sur l’écriture de l’histoire et de cerner les usages que des doctorants et doctorantes peuvent en faire dans un cadre méthodologique explicite. |
14:30 |
Faire la prosopographie des invisibles sur Excel : construire une base de données scientifique à destination du grand public, Marie Fridrick (doctorante sous la direction du Julie d’Andurain, CRULH, co-dirigée par Ilse Hilbold, coordinatrice scientifique du monument numérique Alsace-Moselle 1939-1945) Le projet RESIT-MOSEL repose sur l’élaboration d’une prosopographie recensant les Mosellanes identifiées comme résistantes, invisibles du fait de leur genre et de la spécificité du territoire. Une réflexion est proposée sur l’utilisation des tableurs Excel pour élaborer des bases de données et sur l’adaptabilité de la prosopographie ainsi créée aux besoins et demandes du public, à travers la réalisation d’un podcast et/ou d’une exposition interactive avec une classe d’élèves du secondaire. |
15:15 |
Pause |
15:30 |
Le code comme source historique. De l’importance de la patrimonialisation du code à la méthodologie spécifique de sa lecture, Titaÿna Kauffmann (doctorante sous la direction de Valérie Schafer, C²DH) Cette présentation examine le code informatique comme source historique et patrimoine culturel. Elle souligne l’importance du code comme forme d’expression humaine qui exerce une autorité sur les pratiques numériques et met en lumière le paradoxe de la conservation du code, certains n’existant plus que sous forme analogique ou ayant disparu. Ainsi nous explorerons les initiatives de préservation de celui-ci et examinerons l’apport des études critiques du code pour l’analyse historique du développement informatique. |
16:15 | Conclusion |
