Luxemburgische Zeitgeschichte

Des acteurs oubliés de la colonisation: Les légionnaires luxembourgeois au sein de l’empire colonial français

13 März 2022

Luxembourg - Afrique 6

                                                                                            © Princesse Zogo

Conférence de Arnaud Sauer et de Denis Scuto dans le cadre des Rendez-vous du dimanche Luxembourg / Afrique 6 au Centre de Documentation sur les Migrations Humaines.

Dès le milieu du XIXe siècle, de jeunes Luxembourgeois s’engagent dans la Légion étrangère mise en place en 1831. Leurs motivations sont multiples : espoir de connaître une vie meilleure, tentative de fuir, pour une raison ou une autre, le Grand-Duché ou encore soif de découvertes et d’aventures. À travers leur engagement ils participant derechef à la conquête coloniale française. C’est ce dont témoigne une circulaire concernant les individus qui prennent service militaire dans la Légion étrangère, publiée en 1847 dans le Mémorial législatif et administratif du Grand-Duché de Luxembourg.

Rappelons que la fascination pour cette « épopée » parcourt l’Europe, alimentée par la presse et de nombreux « ouvrages exotiques », mettant aussi bien en exergue des terres inconnues que la conquête coloniale. Le Luxembourg n’échappe pas à cet attrait dans la mesure où de nombreux jeunes gens vont quitter leur patrie pour tenter l’aventure coloniale, souvent sans retour. Ce phénomène prend une certaine ampleur à partir de la fin du XIXème siècle.

L'exposé de Arnaud Sauer suivra le parcours de quelques légionnaires luxembourgeois dans l’empire colonial français, entre la fin du XIXème siècle et la période de l’entre-deux-guerres, afin de revenir sur un passé lié à l’entreprise coloniale qui s’est effacé de la mémoire collective.

Denis Scuto s'intéressera à un épisode de son histoire familiale. Il suivra la trace de Pierre dit Jéng Hoscheid, enrôlé dans la Légion étrangère en Algérie en 1941. Ce dernier avait fait la guerre contre les troupes de Rommel, avant d’être blessé et fait prisonnier par les Allemands. Transféré en Italie pour des soins, il s’était enfui pour combattre aux côté des « partigiani », avant de retourner en Algérie après la guerre pour se mettre au service de la puissance coloniale française. C’est par le biais du « Mur des disparus sans sépulture » de Perpignan que sa famille apprit presque 50 ans après les faits son enlèvement et assassinat par le FLN en avril 1962.

Modération: Antoinette Reuter, historienne, CDMH

L’accès à la manifestation est libre et gratuit sur inscription obligatoire auprès de info@cdmh.lu. Manifestation sous régime CovidCheck.

 

Dimanche, 13 mars 2022

de 13:00 à 15:00 heures

Centre de Documentation sur les Migrations Humaines

Gare-Usines
L-3481 Dudelange