La deuxième Occupation allemande en un quart de siècle a vu se développer en Belgique et au Luxembourg une série de mouvements de Résistance aux caractéristiques et conceptions politiques très diverses. Parmi les Résistants qui s’interrogent sur l’après-guerre, deux tendances lourdes s’affirment : le rétablissement de l’indépendance nationale et la démilitarisation d’une Allemagne vaincue. Il en résulte aussi des plans pour l’Europe qui reposent toutefois rarement sur une approche systématique de la question. Une importance cruciale revient à la question des liens entre mouvements de Résistance et gouvernements en exil. Par ailleurs, il y a des personnalités qui, comme le futur Premier ministre luxembourgeois Pierre Werner, s’engagent aux côtés de la Résistance française et réfléchissent sur l’avenir du continent. La contribution se propose d’établir un inventaire de ces initiatives et d’adopter (là où c’est possible) une perspective comparatiste. Finalement, nous examinerons le rôle des mouvements de Résistance dans la vie politique de l’après-guerre et l’engagement de certains Résistants dans les débuts de l’intégration européenne après 1945.
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