Que faire des fous ? Les enfermer, les éloigner, les soigner ? Sur les bords de Seine comme ailleurs, les réponses ont varié dans l’histoire suivant la compréhension des pathologies mentales et la capacité d’y apporter des soins.
Mais Paris s’est illustré singulièrement en trois circonstances. En 1795, tout d’abord, quand l’utopie de la libération des aliénés a offert un écho aux idéaux révolutionnaires. À la fin du XIXe siècle, ensuite, alors que la psychiatrie française attirait tous les regards… y compris celui du jeune Sigmund Freud qui vint suivre les enseignements du professeur Charcot à la Salpêtrière. Et c’est dans les années 1950 que furent découverts à l’hôpital Sainte-Anne les neuroleptiques, inaugurant une « révolution chimique » appelée à bouleverser durablement les approches thérapeutiques.
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