Alors qu’elles constituent la moitié du genre humain, les femmes ont été longtemps absentes du récit transnational du passé et invisibles dans la sphère des relations internationales. La professionnalisation de la diplomatie au XIXe siècle a fait de ce domaine un bastion du pouvoir masculin où l’accès des femmes ne fut qu’aléatoire et discrétionnaire. Après la Seconde Guerre mondiale, la reconnaissance par l’ONU des droits des femmes (1946) sensibilise progressivement les opinions publiques et incite les États à l’action politique. La construction européenne est rythmée par l’égalité entre les hommes et les femmes, inscrite d’abord dans les Traité de Rome (1957) et devenue, avec le Traité de Maastricht (1992), une valeur fondamentale et une priorité de l’UE, car les discriminations perdurent. Dès lors, une dimension du genre, y compris dans les relations internationales (telle que la « diplomatie féministe ») s’avère essentielle pour la mise en œuvre des politiques inclusives à l’échelle européenne et internationale, ainsi que d’un model actuel de la diplomatie.
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