Histoire contemporaine du Luxembourg

État des connaissances, perspectives de recherches et révision des datations des tertres d’orpaillage dits celtes de l’Ardenne belge

Les tertres d’orpaillage de l’actuel territoire belge ont été identifiés comme tels vers 1876 par J. Jung. Depuis, la connaissance de ces structures n’a que peu évolué, aucun tertre n’ayant été fouillé suivant une méthodologie permettant de les dater sans équivoque. De nombreuses descriptions des formes, tailles et contenus ont été réalisées ainsi que des propositions d’attributions chronologiques reposant sur des hypothèses logiques plutôt que sur des faits empiriques (à la place d’empiriques, écrire scientifiquement démontrés ?) Seul J-M. Dumont a, dans les années 70, réalisé des datations C14 dont il a extrait celles qui pouvaient confirmer l’attribution de l’activité d’orpaillage à l’époque celte. Ces dates sont ici remises en question. D’autre part, une récente analyse cartographique a mis en évidence la superposition des limites alto médiévales du domaine de l’abbaye de Stavelot Malmedy aves les tracés des ruisseaux aurifères du massif de Stavelot. L’apparition, dans la même région et à la même période, des villas royales mérovingiennes d’Amblève, Lierneux, Cherain et Bellain ainsi que le conflit territorial qui surgit entre ces villas et l’abbaye, dans une région qui n’est pourtant pas réputée pour sa fertilité fournit également matière à interrogations. A côté de ces aspects de chronologie, diverses études géomorphologiques ont apporté des informations précieuses. Elles concernent tant l’impact des structures d’orpaillage sur le paysage que les méthodes d’exploitation des sites aurifères alluviaux. Mais elles ne permettent pas de dater les activités d’exploitation aurifère en Ardenne. Pour y voir plus clair, nous proposons ici de reprendre le dossier en y appliquant une approche interdisciplinaire que nous espérons également la plus objective possible.

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